Le mécanisme désigne le mode de propulsion interne de la carabine. Les plombs sont toujours propulsés par la détente rapide d’un volume de gaz préalablement comprimé dans un cylindre ou dans un piston. La séquence de tir comprend donc les actions suivantes (hors armes PCP) :

 - compression du gaz ;

 - armement (pose d’un plomb dans la chambre) ;

 - libération du gaz, qui s’expanse en propulsant le projectile.

Les deux mécanismes utilisés pour stocker l'énergie sont particulièrement répandus : le plus ancien est le système à ressort (associé à un piston), et le plus moderne est le système à cylindre de gaz :

D'autre systèmes existent, mais ils sont plus anecdotiques ou plus anciens : levier de pompe sous l’arme, levier de sous garde, levier latéral… On les retrouve parfois sur des armes de compétitions, comme les anciennes Feinwerkbau.

Les ressorts

Quand la description  de l’arme ne précise rien sur le mode de propulsion, alors la compression de l’air est assurée par un ressort. C’est le système traditionnel, classique et éprouvé, mais qui présente quelques inconvénients :

 - il est sensible aux mauvaises conditions de stockage et à l’humidité (il peut se corroder)

 - il est plus délicat à démonter, dans le cas où un nettoyage ou un entretien poussé serait nécessaire (le ressort « saute » au démontage et il est très dur à remettre en place)

 - le ressort « claque » au départ du coup ; le départ est moins régulier, et on sent un à-coup plus vif au tir

En contrepartie, il est fiable et économique.

Les cylindres de gaz

Ce système plus moderne conserve l’énergie de compression dans un cylindre étanche d’azote. Le système est un peu plus onéreux que le ressort, mais assure un départ plus régulier et plus souple.

Les fabricants donnent des dénominations variées à ce système. On parle par exemple de Nitro Piston chez Crosman, de N-Tec chez Diana, Gamo a développé le système IGT, etc...

Une précaution à connaître

Quel que soit le système, ne laissez jamais une carabine armée (avec le gaz comprimé), ni pour la stocker, ni lors d’une séance de tir :

 - pour une raison de sécurité : si une autre personne la prend en main, elle peut être surprise par le départ d’un coup à sec ; sans compter le risque qu’un plomb soit resté dans la chambre, et que le coup parte.

 - pour la durée de vie de votre carabine : le gaz comprimé va chercher à se détendre et à fuir par les joints qui ne sont pas totalement étanches. Cette fuite va fortement et rapidement abîmer les joints. En revanche, et contrairement aux idées reçues, un ressort ne s’usera pas du fait de rester sous tension.

A la fin de chaque séance de tir, sans comprimer d’air, après le dernier tir, il faut donc mettre l’arme dans une direction sécuritaire (vers les cibles ou vers un sol meuble), et presser la détente. L’arme étant vide, il ne doit rien se passer, mais cela vous permet de vous assurer qu’elle sera stockée en sécurité. Dans tous les cas, un tir à sec sera moins préjudiciable pour votre arme que le fait de la stocker avec le cylindre ou le ressort comprimé.